La généalogie de familles de Clair NB, du Haut-Madawaska et de Restigouche-Ouest: Les Saindon

La généalogie de la famille Saindon de Clair NB

Un record qui tient toujours !

À partir de quelques informations obtenues de la famille Saindon et de la connaissance que j’ai d’eux, je parviens à trouver les ancêtres, des niveaux 7, 8 & 9. Édouard et Démerise Laforêt assistèrent au mariage de leur fils Pierre à l’église de Frenchville. Le curé Dionne a pris grand soin d’indiquer que le couple était originaire de St-André au Bas-Canada (Québec).

Il voyait loin ce curé Dionne : il ne voulait pas que je perde du temps à remonter cette généalogie des Saindon 150 ans plus tard…….J’ai quand même réussi à perdre du temps et à m’égarer deux fois plutôt qu’une. Vous verrez comment j’en suis arrivé à faire une indigestion de tous ces Pierre Saindon au Québec! J’ajoute qu’une précieuse note du Père Ernest Lang, écrite de sa main, a aussi contribué à ma recherche.

En débutant ma recherche, je constate que certains membres de cette famille ont des arbres de famille comme on en voit rarement. Deux individus, entre autres, ont fait un travail colossal pour remonter certaines lignées des Saindon. C’est colossal parce que les familles Saindon sont nombreuses dans les comtés de Témiscouata et de Kamouraska. J’ai trouvé une famille dans la lignée des Saindon de Clair qui se composait de 19 enfants. Vous imaginez le travail de suivre tout ce beau monde à la trace. Cependant, pour la lignée des Saindon de Clair, comble de malchance, il y a peu d’arbres de famille. Qu’à cela ne tienne, j’avance.

Ce qui me facilite les choses, c’est que le système de généalogie au Québec et en France est une machine bien huilée. On s’y retrouve assez facilement.

Je finis par découvrir que le père d’Édouard se nomme Pierre. Mais, lequel ? J’ai vraiment du choix au Québec quant aux Pierre Saindon. Et que dire des Édouard ! Je déniche le baptistère de Pierre, fils d’Édouard. Son âge me laisse croire que c’est probablement lui qui a marié Démerise. Il demeure à St-André et c’est ce qu’il a dit au mariage de son fils Pierre à Frenchville. Inutile de se casser la casse outre mesure : ça va faire l’affaire. Je l’inscris dans mon tableau et le tour est joué. La journée est encore jeune et je vois déjà le fil d’arrivée.

Rendu au niveau 4, je consulte un arbre de famille dans une autre lignée Saindon. Ahhhhh! Je suis comblé ! Quelqu’un a déjà trouvé les ancêtres Saindon des niveaux 1 à 3. Je les transcris. Tout concorde. Me voilà en Bretagne, France. Mon tableau est complet. J’ai terminé!

Mais, je révise mon travail et je réalise que quelque chose cloche. Ça ne tourne pas rond. Le Pierre Saindon du Niveau 5, ce n’est pas le bon. J’ai fait une erreur : une gaffe! Je refais mon cheminement qui me confirme qu’en voulant me rendre à Montréal je me suis retrouvé Granby…… Plutôt que de m’en mordre les doigts, je décide de mordre dans autre chose et je prends une pause-ployes…..ce qui me permettra d’adoucir ma frustration envers ce Pierre Saindon qui commence à me taper sur les nerfs royalement. La journée achève et je dois recommencer à zéro. (Un brin de publicité pour les Corriveau de Caron Brook…).

Je reviens de la pause et je sors l’artillerie lourde. Je réalise que j’ai bifurqué dans une autre lignée de cette grande famille de Saindon parce que, des Pierre Saindon et des Édouard Saindon, il en pleut. Je vérifie par tous les moyens cette famille. Cette fois-ci, je prends une double dose de précautions. Je trouve finalement Pierre (1772), fils de Pierre (1745) qui a eu un fils du nom d’Édouard (1806) qui a eu un fils qu’il a nommé Pierre (1833) : c’est vraiment le père de Pierre de St-François NB. Nul doute. Je respire par le nez. Mon tableau est complet. Ça marche!

Il m’a fallu plus de temps pour corriger mon erreur que pour faire le reste du travail : une journée de travail et une journée de correction. La prochaine fois, je sauterai la journée de travail, et je débuterai à la journée de correction…

Édouard a dit qu’il demeurait à St-André : c’est vrai. Mais, Pierre n’est pas né là. Il est né à Cacouna: j’ai son baptistère. J’ai trouvé la source de mon erreur.

Des erreurs comme celle-là surviennent lorsqu’on délaisse son cahier de notes et qu’on se fie à sa mémoire. J’ai maintenant un GPS lorsque je voyage et un cahier de notes lorsque je travaille en généalogie. Encore faut-il s’y fier davantage qu’à sa mémoire….

C’est grâce à Pierre Saindon, fils d’Édouard, que cette famille se trouve au Madawaska, plus précisément à St-François. Pierre s’est marié au Madawaska alors qu’il habitait à St-François. Même si Édouard a soutenu au mariage de Pierre que la famille était originaire de St-André QC, ça ne voulait pas dire que Pierre était né là. Il est plutôt né à Cacouna, le 3 avril 1833.

Au décès de Pierre, on n’a pas indiqué son âge. Comme j’ai trouvé son baptistère, nous pouvons dire ceci de lui : il est né en 1833 et est décédé en 1910. D’ailleurs, on soupçonnait dans les arbres de famille qu’il était né autour de 1833, et ce, grâce aux données de recensements. Maintenant, c’est confirmé. Je publie son baptistère. Au bout du compte, j’ai fini par me réconcilier avec tous ces Pierre et Édouard…

Pour Paul Saindon et Desneiges Viel, même s’ils sont nés il n’y a pas si longtemps, personne n’a encore trouvé un certificat de naissance ni pour l’un, ni pour l’autre. C’est étonnant, n’est-ce pas ? Oui, mais c’est fréquent. Les âges que j’ai insérés dans le tableau pour ce couple sont ceux qu’ils ont indiqués lors de recensements : ils sont approximatifs.

Les Saindon et les Viel étaient voisins à St-François : ça se voit en feuillant les recensements. Ce n’est pas étonnant que Paul et Desneiges se soient mariés. Les enfants de Léonce et de Camilla Thibodeau, quant à eux, ont manifesté davantage d’intérêt pour une autre famille que les Viel. À Clair, ils ont pour ainsi dire monopolisé les ressources de la famille d’Alfred et Ida Ouellette. Ils n’y sont pas allés de main morte non plus. Trois des garçons de Léonce Saindon et Camilla ont marié trois filles d’Alfred Ouellette et Ida.

1. Hermel S. – Germaine O.

2. Aurèle S. – Jeanne O.

3. Edmond S. – Florence O.

Les deux premières ont déjà été ménagères chez-nous.

Il est probable que, dans ce pays-ci, un tel agencement ne se répète plus. Ces deux familles peuvent dormir en paix sur un record qui n’est pas près d’être contesté.

Tirée de la collection Tanguay