mercredi 4 mars 2015

Arthur Sawyer

La généalogie d’Arthur Sawyer,
marié à Lucie St-Onge
Arthur Sawyer (à gauche) en compagnie 
de son épouse Lucie St-Onge

 Haverhill Massachusetts ÉU
 Les Sawyer habitaient dans la maison voisine
de l’école Ste-Thérèse à Clair
Épitaphe de Thomas Sawyer décédé en 1706
 Les armoiries de la famille Sawyer

Arthur Sawyer est le quatrième 
à partir de la gauche
Autre photo montrant le couple Sawyer
lors d’une collation des diplçomes à Clair NB
(photo de Luc Lang)

Lorsque j’ai débuté les généalogies de famille, j’ai ciblé la famille Sawyer. Je me doutais bien que l’aventure pourrait être différente, sachant que cette famille a des origines britanniques de quelque sorte.

Étant jeune, je vous avoue que ça m’intriguait des enfants qui parlaient anglais à Clair comme on entendait à la radio. WOW! C’était impressionnant. Et, en plus, comme disait mon grand-père : c’était du monde bien élevé !

J’ai reçu quelques bribes d’informations d’Edward et d’Eileen J’ai vite réalisé que je n’étais qu’un amateur. Je me suis embourbé jusqu’aux essieux. Plus j’essayais, plus je m’embourbais. Je n’aime pas beaucoup qu’on me monte un bateau pour me laisser sur ma faim. Là, j’étais contraint de les aviser que je devais fermer ce dossier, quitte à y revenir plus tard. J’étais dans mes petits souliers. Je les ai fait rêver, pour ensuite les décevoir. Vraiment, ça mérite une fessée…

On dirait que, lorsque la malchance s’attaque à moi, elle n’y va pas de main morte. Mais, lorsque la chance décide me gâter, elle y va à la pelletée plutôt qu’à la cuillerée.
Et puis, j’ai gagné de l’expérience depuis ce temps, assez pour me débarrasser de cette déception qui commence à peser lourd. Cette fois-ci, ce sera la bonne.

Croyez-le ou non, c’est plus facile de trouver un dossier ancien qu’un dossier récent. C’était là mon problème avec la famille Sawyer.  Vous allez comprendre pourquoi.

Cette fois-ci, J’ai trouvé une stratégie de travail, une manière d’aborder les choses. Autrement dit, j’ai pensé avec ma tête au lieu de mes pieds. La voici. En généalogie, il faut trouver une continuité entre des dossiers à partir de la continuité que les gens ont manifestée dans leur vie. La famille Sawyer avait une caractéristique particulière et connue de tous : un lien avec le chemin de fer. Le père de M. Arthur Sawyer, William, tenait la gare de Clair et savait télégraphier. Un métier rare.

Donc, William avait un lien quelconque avec le Témis. Par conséquent, il a pu travailler à Fraserville (Rivière-du-Loup), au bureau-chef. C’est à cet endroit que j’ai trouvé un premier recensement qui a mis ma recherche sur des rails….

Un recensement donne beaucoup d’informations sur la « continuité » des gens. On sait où ils sont nés, les langues qu’ils parlent, leur âge, les liens de parenté entre eux, et ainsi de suite. Je vous explique. Soyez patients, car j’ai une grande gueule et ma plume est remplie d’encre.

Dans ce recensement de 1911, j’ai découvert une famille Sawyer dont le père, William H. était né au Québec, dont le père était né aux Etats-Unis et dont la mère était née au Québec. On y indiquait aussi que ses trois enfants à cette date étaient nés au NB. Sa femme Mattie avait des origines américaines. William H. est donc venu des Etats-Unis pour se marier et s’établir au Québec.

Mais, grande fut ma surprise lorsque j’ai découvert plusieurs recensements concernant une famille avec un enfant du nom de William Sawyer. Ce couple, les grands-parents de M. Arthur Sawyer était Charles E. et Catherine McGarry. J’ai même trouvé leur certificat de mariage à Fraserville. J’ai donc déjà la lignée Edward – Arthur – William H.– Charles E.

Catherine était une Québécois, mais Charles E. était d’origine américaine. Qu’est-ce qui a bien pu amener cet individu à s’établir au Canada dans un milieu francophone ? D’habitude ce sont les Canadiens qui déménagent aux Etats-Unis. Est-il venu des États0Unis pour travailler dans les forêts ? En agriculture. Non ! Réponse : le chemin de fer. Charles E. était un ingénieur-mécanicien. À en juger par sa signature sur son certificat de mariage, il avait certainement une éducation formelle avancée. Il est venu des États-Unis pour réparer les locomotives : Tchou! Tchou!

Mais, les Etats-Unis, c’est grand ! Où trouver son lieu de naissance. Comment être certain qu’un Charles E. Sawyer est celui que je cherche ? Il y a plusieurs Charles Sawyer. La valeur d’un baptistère en généalogie tient au fait qu’il donne le nom des parents. C’est ainsi qu’on peut constituer une généalogie, établir une continuité. Mais, est-ce insuffisant ? Non. Un baptistère à lui seul ne suffit pas. Il faut un ensemble de documents et, parmi eux, des recensements

J’ai trouvé un recensement qui montrait un Charles E Sawyer et dont les parents étaient Joseph W. et Martha A. On indiquait aussi la présence d’une dénommée Abby Sawyer âgée de 65 ans dans ce foyer. J’ai ajouté ce recensement sur la pile, plus de 60 documents. Mais, j’ai oublié de bien regarder ce dernier recensement.

En fin de journée, j’ai révisé tous ces documents dont la plupart provenaient d’Haverhill dans le comté d’Essex au Massachusetts. Dans ce coin-là, les Sawyer ne manquent pas. Je me suis attardé sur ce recensement de 1860 de la famille de Joseph W et de Martha A. Je ressortis le recensement original. Je le publie. En y regardant de plus près, j’ai constaté que Abby Sawyer demeurait chez son fils Joseph W., mais que leur voisin était une famille de Brickett. Le nom de fille d’Abby était Abigail Brickett. Aaaaaaaaah! Et ce n’est pas tout.

Dans le résumé du recensement, on disait que Charles E. était né en 1851, alors que tous les recensements au Canada indiquaient qu’il était né aux environs de 1854. Mais, en regardant de plus près, on a fait une erreur quant à l’âge de Charles E. Ainsi, Charles E. serait né en 1853 plutôt qu’en 1851. Ça fait toute la différence. Voici la cerise sur le sundae. On mentionne aussi que Charles E. est né au Canada. Incroyable! Un recensement au Massachusetts me prouve que Charles E. provient d’une famille américaine, mais qu’il est né au Canada. Son père est cordonnier. Sa mère est née au Maine.

En même temps que j’écris, je découvre que Leonard est décédé à Haverhill en 1857 et que Martha se trouve en 1880 à Buxton ME (son lieu de naissance) dans une famille de Berry. Elle a 51 ans : ça fait de l’allure !

Ça, c’est du bonbon! Je suis parvenu à trouver d’autres dossiers liés à cette Abby. En fait, elle était la mère de Joseph W. et son nom original était Abigail Brickett.

Il s’agit, ensuite, de calculer si les âges de tous ces individus concordent bien. C’est grâce à cette Abby que j’ai pu établir un lien entre Charles E. et Joseph W. Sans cela, je n’aurais pu que juxtaposer les deux dossiers sans avoir un lien fonctionnel entre les deux. Le fait que des individus habitent au même endroit aide aussi à nous rassurer.

En jetant un coup d’œil aux tableaux, vous constaterez que plusieurs noms migrent d’une génération à l’autre. C’est un autre aspect de la continuité dont je vous ai fait mention.

Mais, la famille Sawyer était plus nomade que sédentaire, la continuité « géographique » manquait. Lorsqu’une famille vit dans une région pendant deux siècles, on peut parler de « continuité géographique ». Parce les Sawyer ont déménagé souvent, ils ont été difficiles à suivre à la trace.

Aussi, parce que les Sawyer sont originaires d’Angleterre, leur religion différait. Les Sawyer sont nombreux dans les cantons de l’Est (Noyan, près de St-Jean-Jean-sur-Richelieu). Il y a dans cette région diverses églises protestantes. Dans un recensement, Charles E. s’est dit de foi presbytérienne. Mais, les ancêtres des Sawyer de Clair ne sont pas passés par cette région.

Toutes ces églises ne transmettent certainement pas leurs registres aux grandes banques de généalogie. C’est là que le bât blesse. On cherche des baptistères qui sont toujours dans la voûte de ces églises.

La première partie de la généalogie des Sawyer a été empruntée de divers gérants d’arbre de famille que je remercie vivement. Comme vous le constatez, la généalogie remonte jusqu’aux portes du Moyen-Âge.  
La généalogie de la famille Sawyer de Clair NB
Première partie
 La généalogie de la famille Sawyer de Clair NB
Deuxième partie
Résumé de la généalogie de la famille Sawyer de Clair NB
La famille de Joseph Sawyer en 1860 à Haverhill Mass.
Joseph Sawyer, fils de Leonard & Abgail Brickett
à Haverhill Mass.
Recensement de 1881 à Rivière-du-Loup
Mariage de Charles E. Sawyer & Catherine Ann McGarry
à Rivière-du-Loup le 20 novembre 1880
La famille Sawyer à Rivière-du-Loup en 1901
La famille Sawyer à Clair en 1921
Mariage de William M Sawyer & Mattie White
à Fort kent ME le 18 juillet 1911
La famille de William C Sawyer
La famille De William Sawyer au recensement de 1921
(suite)
(suite)
La famille de Charles Sawyer à Rivière-du-Loup en 1881.
La famille de Joseph Sawyer à Haverhill Mass.
On note que les Sawyer sont voisins des Brickett.
La famille Sawyer en 1921 à Clair
La famille de Joseph Sawyer à Haverhill en 1860
Mariage de William M.Sawyer & Martha J. White
à Fort Kent ME le 18 juillet 1911
La famille De William Sawyer en 1921 à Clair

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