La généalogie d’Aline Mercure-Gagné,
épouse d’Hormidas
Aline Mercure-Gagné, à l’extrême droite
Hormidas Gagné, à l’extrême gauche
(Photo: Élina Dionne-Albert)
Table des matières
A. Les Mercure: pionniers du Madawaska
A1. Une approche qui donne des résultats
A2. Un monument qui m’a laissé perplexe
A3. Écoupag: un tremplin pour le Madawaska
A4. La 2e Déportation: encore les maudits Anglais !
B. La contribution des Mercure
B5. François Mercure: un captaine Français arrive à Québec
B6. Les Mercure: soldats de génération en génération
B7. Prudent L. Mercure
B8. Robert Pichette monte aux barricades
C. La généalogie de la lignée d’Aline Mercure-Gagné
C9. Le tableau de généalogie
C10. Le résumé de la généalogie
C11. La documentation
C12. Le parcours complexe de Michel Mercure
C13. Aline: une femme aux multiples talents
A. Les Mercure: pionniers du Madawaska
A1. Une approche qui donne des résultats
Puisque je cherche à identifier les pionniers du Madawaska, donc de Clair, j’ai adopté une stratégie à mes risques et périls. J’ai pensé étudier la généalogie et l’histoire des familles acadiennes et québécoises de la région dans l’espoir d'atteindre cet objectif ultime. Comme je ne crains guère de m’écraser la face contre un mur de briques, je continue dans cette veine.
J’ai acquis des connaissances en étudiant la famille du R. P. Lionel Daigle et celle de Léonie Cyr-Long, ma grand-mère paternelle. Mais, c’est en consultant des documents pour cerner la famille Mercure que j’ai vraiment compris qui a fondé le Madawaska et dans quelles conditions la colonisation s’est faite.
En fait, c’est en dressant la généalogie d’Adrien Gagné que j’ai découvert qu’Aline Gagné était en définitive Aline Mercure-Gagné. J’ai sursauté. J’ai immédiatement fait le lien avec Prudent L. Mercure. Mais, j’étais loin de m’attendre que, en voulant dresser la généalogie d’Aline, je découvrirais l’histoire du Madawaska. Jusque-là, cette histoire était vague. Je connaissais certains événements et quelques personnages historiques, juste assez pour avouer que je ne connaissais pas l’histoire de ma région. On appelle ça de l’ignorance crasse!
Si je vous apporte des informations plus précises sur la fondation du Madawaska depuis quelque temps, c’est grâce à Aline Mercure-Gagné. Elle m’a amené à consulter divers documents clé qui expliquent les événements ayant incité des familles acadiennes et québécoises à venir s’y établir.
J’ai aussi découvert qu’Aline appartenait à une famille, non seulement pionnière, mais une famille qui a joué un rôle prépondérant dans la communauté. Les ancêtres d’Aline ont toujours été des leaders communautaires qui ont laissé des empreintes profondes partout où ils ont vécu.
C’est désolant qu’il m’a fallu attendre aussi longtemps pour en apprendre autant sur une voisine talentueuse et impliquée dans la communauté de Clair, l’une des femmes les plus connues dans notre région au cours de la 2e partie du 20e siècle et une descendante directe de François Mercure venu de France trois siècles plus tôt.
Aline Mercure-Gagné était enseignante. Elle était dans une profession qui lui aurait permis de nous raconter l’histoire de sa famille, donc l’histoire du Madawaska. À cette époque, l’emphase portait davantage sur les héros canadiens et européens que sur ceux proches de nous. Heureusement, la situation s’est améliorée dans nos écoles.
(Photo: Sébastien Boulay)
A2. Un monument qui m'a laissé perplexe
Monument en hommage aux pionniers du Madawaska
C’est ce monument qui m’a poussé à consulter des documents historiques et à entrepreprendre des démarches afin de répondre à une interrogation qu’il a soulevée. Pourquoi cette liste de pionniers est-elle restrictive, alors qu’elle aurait pu être davantage inclusive ? Ce monument a été érigé en l’honneur des pionniers du Madawaska. Le monument ne montre qu’un nombre restreint de ces pionniers. Pourquoi cette liste ne comprend pas un plus grand nombre de patronyme ?
C’est ce monument qui m’a forcé à me pencher sur l’histoire de ma région, histoire que j’ignorais. Jamais j’aurais imaginé que la fondation du Madawaska était aussi étroitement liée à un autre événement tragique dans la vie du peuple acadien: l’arrivée inattendue des Loyalistes américains en 1783.
Ce monument dresse la liste des familles acadiennes considérées comme pionnières et fondatrices du Madawaska. Ce sont les neufs familles suivantes : Cyr, Daigle, Mercure, Sansfaçon, Thibodeau, Ayotte, Fournier, Potier et Dupéré.
Cependant, d’autres documents montrent clairement que plusieurs autres familles acadiennes se sont établies au Madawaska au cours de cette période, toutes des familles en provenance d’Écoupag NB. Et que dire des familles québécoises! J’ai consulté divers documents pour réaliser en bout de ligne que cette liste de familles me semble restrictive. Pourquoi d’autres familles n’apparaissent pas sur ce monument ?
Écoupag était situé à quelques kms de Fredericton.
Aujourd’hui, c’est Springhill NB.
Il n’y avait pas que les neufs familles mentionnées ci-haut à Écoupag avant qu’elles ne déménagent au Madawaska. Par exemple, Louis Mercure a demandé en son nom et au nom d’autres familles acadiennes d’Écoupag NB des droits de s’établir au Madawaska (grant) auprès du Gouvernement du Nouveau-Brunswick le 24 février 1785. Voici les noms qui figuraient sur sa liste : Louis Mercure, Michel Mercure, Pierre Dupéré, Jean Lizotte, Joseph Lizotte, Augustin Dubé, Jean Martin, Joseph Daigle père, Joseph Daigle fils, Daniel Godin, Simon Martin, Armand Martin, Paul Cyr, François Cyr, Joseph Cyr père, Pierre Cyr, Baptiste Cyr, Firmin Cyr, Alexandre Ayotte, Robert Fournier, Louis Sansfaçon, Joseph Cyr fils et François Martin. Cette lettre a été publiée dans le livre de l’abbé Thomas Albert, Histoire du Madawaska.
En consultant d’autres listes de l’époque, j’en arrive avec les noms suivants de familles qui se sont établies au Madawaska après avoir quitté la région d’Écoupag NB. (Les familles acadiennes sont de couleur noire.)
Ces familles vivaient à Écoupag à l’arrivée des Loyalistes. Une fois de plus, elles ont dû plier bagages sous la pression des autorités britanniques et de ces immigrants américains qui ne demandaient pas mieux que de s’emparer de propriétés clé en main.
Mais, toutes ces familles n’étaient pas de souche acadienne. Pourtant, qu’elles aient été de souche acadienne ou québécoise, leurs ancêtres venaient de France: deux racines du même arbre. L’abbé Thomas Albert ne l’entendait pas ainsi: il y voyait une distinction. Il soutenait que les Acadiens viennent d’une région particulière de France. Ça me semble un peu tiré par les cheveux, mais je respecte sa conception. Le facteur génétique semblait être primordial pour l’abbé Thomas Albert. Partager les valeurs d’un peuple et vivre à ses côtés me semble tout autant primordial. Quoiqu’il en soit, en lisant son texte, on réalise vite qu’il cherchait des éléments qui distinguent les Acadiens des Québécois, mais que ses distinctions étaient plutôt maladroites et superficielles.
Revenons plutôt au tableau ci-haut. Costin (vert) était un enseignant écossais. Les Dubé, Dupéré, Fournier, Sansfaçon, Saucier et Tardif (bleu) étaient des familles d’origine québécoise. Ces familles se sont rendu dans l’Est du Canada longtemps avant la Déportation de 1755 et se sont pour ainsi dire fusionnées aux familles acadiennes à travers des mariages. Elles ont vécu la vie des Acadiens à tous les égards. La famille Potier (rouge), quant à elle, était d’origine française.
L’abbé Thomas Albert aurait dû consacrer autant d’effort à trouver des éléments communs entre ces familles plutôt que de tenter de leur trouver des différences. Il y a des dangers à rechercher la pureté génétique d’un groupe.
Louis Mercure n’a pas été le seul a demandé des droits d’établissement dans la région du Madawaska pour lui et pour d’autres familles acadiennes. Voici la liste des noms sur la liste soumise par Jean-Baptiste Cyr : Jean-Baptiste Cyr, Alexandre Ayotte, Zacharie Ayotte, Joseph Daigle fils, Joseph Daigle père, Louis Sansfaçon, et Olivier Thibodeau.
Je suis étonné que neuf noms de famille ne figurent pas sur un monument en l’honneur des pionniers du Madawaska : Costin, Dubé, Godin, Lizotte, Martin, Mazerolle, Sansfaçon, Saucier et Tardif. Évidemment, ce ne sont pas des familles acadiennes au sens de l’abbé Thomas Albert.
Ces familles se trouvaient toutes à Écoupag. En feuilletant le registre religieux de St-Basile ouvert en 1792, on constate que l’immigration québécoise était bien entamée avant le tournant du 19e siècle.
J’ose croire que ledit monument visait le premier contingent d’Acadiens à s’établir au Madawaska en 1785. À mon humble avis, une liste inclusive aurait été préférable à une liste restrictive. Ce n’est pas par boutade que je m’interroge à propos de cette liste. Voici mon argument.
Lorsque le gouvernement britannique accordait un droit d’établissement (grant), en général, l’habitant demeurait déjà sur le terrain depuis un certain temps. Les habitants qui ont reçu un droit d’établissement au cours des années 1790 à 1800 ont pu être établis sur leur terre depuis quelques années. C’était d’ailleurs une pratique courante sur tout le territoire britannique. D’ailleurs, voici ce qu’a écrit à ce sujet l’abbé Thomas Albert.
Le gouvernement avait autorisé les habitants d’Écoupag à vendre leurs propriétés. Évidemment, ce fut pour la plupart une vente exécutée en catastrophe et pour un montant dérisoire. Certains ont pu mettre plus de temps que d’autres à vendre leur propriété aux Loyalistes, même s’ils voulaient quitter le plus vite possible. Ceux-là sont donc arrivés plus tard au Madawaska. Je crois que leurs noms auraient dû apparaître sur ce monument. Leur sort a été le même que les premiers arrivants au Madawaska.
Bref, les fondateurs et colonisateurs du Madawaska étaient d’abord des autochtones, ensuite des Acadiens et, enfin, des Québécois.
A3. Écoupag: un tremplin pour le Madawaska
Nous pouvons donc voir Écoupag comme le tremplin d’où est parti un mouvement social qui a abouti à la création d’une nouvelle région, le Madawaska. L’abbé Thomas Albert a, cependant, bien expliqué dans son livre que les autochtones vivaient là depuis longtemps, très longtemps. Pour s’y installer, les Acadiens d’Écoupag ont dû, à leur tour, s’approprier d’un territoire qui appartenait aux Britanniques mais, auparavant, aux autochtones.
A4. La 2e Déportation: encore les maudits Anglais!
L’histoire du Madawaska a donc débuté ailleurs qu’au Madawaska. La décision de défricher un territoire qu’on disait vierge au nord du Nouveau-Brunswick a été prise par des familles en majorité acadiennes qui avaient été chassées de la Nouvelle-Écosse en 1755 et qui vivaient paisiblement à Écoupag près de Fredericton NB. Ce deuxième dérangement a été provoqué par l’arrivée des Loyalistes américains qui ont quitté les États-Unis cul par-dessus tête en 1783 après leur défaite aux mains des Patriotes. L’un de ces Loyalistes était Philip Long, mon ancêtre.
Ces Loyalistes, se plaignant d’avoir été déraçinés injustement, ont fait subir le même sort aux Acadiens en arrivant dans la région de Fredericton. Les dirigeants britanniques n’avaient pas prévu une défaite aux mains des Patriotes. Cette option n’était pas dans leurs cartons. Pris au piège, ils ont privilégié les Loyalistes au détriment des Acadiens une fois de plus. Quelle bêtise de leur part ! Par contre, les Anglais traînent ce boulet au pied depuis 1783: ils en avaient déjà un attaché à l’autre pied depuis 1755. Vraiment, ils ne sont pas forts en diplomatie internationale ces Anglais !
Les Acadiens sont arrivés au Madawaska sur la pointe des pieds. Ils se sont d’abord assurés d’établir une relation amicale avec les autochtones enraçinés dans la région s’étendant d’Edmundston à St-Basile. Ces autochtones avaient en poche des traités avec les Britanniques et ils craignaient la venue massive d’habitants du Québec et d’ailleurs. Ils toléraient des itinérants qui leur permettaient d’écouler leurs fourrures. Mais, pour ce qui était de résidents permanents, c’était une autre paire de manches.
En 1783, Pierre Lizotte & Pierre Dupéré, deux Québécois, avaient établi un comptoir temporaire de traite de fourrures au Madawaska. Peu après, ils ont rejoint les Acadiens à Écoupag pour revenir s’établir en permanence au Madawaska en 1785. Puisque ces deux frères utérins connaissaient déjà les autochtones de la région, il est fort à parier qu’ils ont contribué à créer un climat de bonne entente avec les autochtones. Pourquoi le nom de Pierre Lizotte ne figure-t-il pas sur ce monument historique ? Voici ce que dit l’abbé Thomas Albert au sujet de Pierre Lizotte et de Pierre Dupéré.
L’histoire de plusieurs familles d’Écoupag est indissociable de la colonisation du Madawaska. Les familles Lizotte et Dupéré sont deux exemples parmi d'autres.
Le présent document porte sur une autre famille acadienne qui vivait à Écoupag: la famille Mercure. Voici ce que j’ai découvert à propos de la famille d’Aline Mercure-Gagné.
B. La contribution des Mercure
B5. François Mercure, un capitaine Français arrive à Québec
François Mercure, premier arrivant Français au Canada était un capitaine de milice. Cette relation avec l’armée française s’est perpétué dans les autres générations de Mercure. Ce facteur est primordial pour comprendre le rôle joué par les Mercure en 1783 à Écoupag NB et en 1785 au Madawaska.
Au même titre que les Daigle et les Cyr, les Mercure étaient des leaders dans la communauté acadienne. À cause de leurs fonctions dans l’armée britannique et parce que les deux frères, Louis et Michel, étaient des courriers qui faisaient le trajet entre Québec et Halifax, ils jouissaient d’une réputation enviable auprès des autorités britanniques. Ils avaient donc la confiance de la population qu’ils représentaient. Dans son livre, Histoire du Madawaska, l’abbé Thomas Albert parle du travail de courrier qu’exécutaient les frères Mercure.
Au même titre que les Daigle et les Cyr, les Mercure étaient des leaders dans la communauté acadienne. À cause de leurs fonctions dans l’armée britannique et parce que les deux frères, Louis et Michel, étaient des courriers qui faisaient le trajet entre Québec et Halifax, ils jouissaient d’une réputation enviable auprès des autorités britanniques. Ils avaient donc la confiance de la population qu’ils représentaient. Dans son livre, Histoire du Madawaska, l’abbé Thomas Albert parle du travail de courrier qu’exécutaient les frères Mercure.
Les premiers Mercure à s’implanter au Canada n’ont pas été les seuls à voir leur nom inscrit dans les livres d’histoire. Un descendant est davantage connu au Madawaska que les autres de sa lignée. Il s’agit de Prudent L, fils de Joseph Prudent Mercure & de Sophie Cyr, né en 1873 à St-Basile: Prudent était le frère du grand-père d’Aline Mercure-Gagné. C’est grâce à ses notes que l’abbé Thomas Albert a pu écrire son livre intitulé Histoire du Madawaska et qu’il a publié en 1920. Vous pouvez lire en ligne ce précieux livre à l’adresse suivante:
https://archive.org/details/histoiredumadawa00albe
B6. Les Mercure: soldats de génération en génération
L’administration britannique cantonnée à Québec connaissait les frères Louis et Michel Mercure mieux que leurs voisins. Ah! oui ! Des frères Mercure d’Écoupag faisaient sourciller des généraux britanniques à Québec ? Qu’est-ce qu’ils avaient de si particulier ces frères Mercure pour avoir le respect de la haute-administration britannique ?
Voici ce que Frederick Haldimand, gouverneur de la province de Québec, a écrit dans une lettre au gouverneur Parr du NB en 1783 concernant l’octroi de terres aux Acadiens dans la région du Madawaska.
L’abbé Thomas Albert parle aussi de Michel Mercure, le soldat. Je ne sais toujours pas comment Michel Mercure s’affichait comme défenseur des Acadiens, alors qu’il travaillait pour le compte des Britanniques. Il servait à la fois le Diable et le Bon Dieu...Son frère Louis était un entrepreneur, un meunier, en plus de vaquer à sa fonction de courrier.
b7. Un croc-en-jambe impardonnable
Les Acadiens n’ont jamais voulu reconnaître la Couronne britannique et ils en ont payé le fort prix lorsque les Loyalistes ont réclamé leurs terres à Écoupag. En moins de deux, les autorités britanniques ont effacé de leur mémoire les gestes de générosité des Acadiens à leur égard. À la lecture du texte suivant de l’abbé Thomas Albert, il y a de quoi grincer des dents et serrer les poings.
La généalogie des Mercure serait bien
incomplète sans souligner l’immense contribution de l’un d’eux à
l’histoire du Madawaska. J’ai tiré le texte suivant des archives de l’Université de
Moncton à Edmundston à l’adresse suivante :
« Prudent L. Mercure est né le 20 février 1873 à
Saint-Basile, fils de Joseph Prudent Mercure et de Sophie Cyr. Prudent fait ses études
au Collège Saint-Joseph de Memramcook.
Dès 1895, il décide d'écrire la prodigieuse épopée qui
avait été celle des colonisateurs du Madawaska. Il enseigne vers la fin du XIXe
siècle à Sainte-Anne, Saint-Léonard et Baker Brook. Il défend la cause
acadienne au Madawaska en donnant des conférences sur le patrimoine.
En 1902, Prudent occupe un emploi au Bureau de postes de
la Chambre des Communes. Par la suite, il travaille comme commis aux archives
canadiennes à partir de 1906. Ses supérieurs l'envoient à Fredericton comme
recherchiste pendant 4 mois (mars 1908 - juin 1908). Il retourne ensuite à son
poste de commis aux archives. Il obtient sa permanence à la fonction publique
en septembre 1908.
À cause de problèmes financiers, il décide de vendre ses
manuscrits (notes personnelles) sur l'histoire du Madawaska. Prudent entreprend
des démarches pour les vendre aux Archives publiques du Canada, mais ceux-ci
restent indifférents. C'est le sénateur Patrick Therriaut de l'État du Maine qui
les achète. Ces documents serviront de fond à la rédaction de l'ouvrage de
l'abbé Thomas Albert, paru en 1920.
Il épouse en 1910 une montréalaise du nom de Rose-Éva
Hudon. De ce mariage ne naîtra aucun enfant. Prudent L. Mercure devient
traducteur lors du transfert des archives au département du Secrétariat d'État
en 1912. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort survenue à Ottawa, le 24 juin
1913, à l'âge de 40 ans. »
Prudent L. Mercure est connu comme un chercheur et un documentariste infatiguable. Malheureusement, il ne s’est pas rendu à l’étape finale de son travail, soit celle d'écrire l’histoire du Madawaska. Puisqu’une tierce personne s’est servi de ses notes, il
s’est retrouvé dans l’ombre de cet écrivain, l’abbé Thomas Albert. Vous devinez que c’est ce dernier qui a reçu les éloges. La véritable contribution de Prudent L. Mercure a été hypothéquée par le fait qu’un autre écrivain a terminé son oeuvre et son travail de recherche.
Une personnalité fort connue au Nouveau-Brunswick a décidé de faire l’éloge du travail de Prudent L. Mercure: Robert Pichette, chef du cabinet du Premier ministre Louis Robichaud.
B9. Robert Pichette monte aux barricades
Le vent a tourné lorsque Robert Pichette a publié son
analyse de la situation. Il s’est porté à la défense de Prudent L. Mercure et il n’y
est pas allé de main morte sur la contribution qu’il juge surfaite de l’abbé Thomas
Albert. Lisez cet extrait du texte de Robert Pichette:
http://www.erudit.org/revue/haf/1954/v8/n2/301653ar.html?vue=resume
Tout au long de son texte, il soutient que Prudent L. Mercure n’a pas reçu le crédit qui lui reviennait de plein droit: il a soulevé une injustice à l’endroit de Prudent L. Mercure. Robert Pichette a sûrement scruté les notes que Prudent a vendu au Sénateur Therriault. On peut assumer que, si Prudent n’était pas décédé à un aussi jeune âge, il aurait écrit l’histoire de Madawaska sans recourir à un écrivain. Par contre, la réalité est qu’il a vendu ses notes plutôt que de s’en inspirer pour écrire l’histoire du Madawaska comme il en rêvait.
(Copie en vente chez Amazon)
Robert Pichette doit reconnaître que l’abbé Thomas Albert n’a pas subtilisé la documentation de Prudent L. Mercure. C’est au décès de Prudent L. Mercure qu’il a été décidé de continuer son oeuvre. Prudent a vendu ses notes de son vivant, acceptant ainsi que qu’une tierce personne en tire profit.
Robert Pichette tenait probablement à souligner du même coup le fait que Prudent L. Mercure faisait partie d’une famille pionnière du Madawaska, une famille qui combattait les injustices sociales et une famille qui méritait mieux que d’être victime d’une injustice par ceux-là même que les Mercure ont défendu. Robert Pichette a su se faire entendre en remettant les pendules à l’heure. Dans son article, il n’a pas manqué non plus de décocher des flèches à l'endroit du clergé.
C. La généalogie de la lignée
d’Aline Mercure-Gagné
C11. La documentation
Niveau 1 - François Mercure, en premières noces,
Marie Catelan et, en deuxièmes noces,
Marie Perreault.
Marie Catelan et, en deuxièmes noces,
Marie Perreault.
Le premier ancêtre d’Aline Mercure-Gagné à poser le pied en Amérique est François Mercure originaire de Nouvelleville, autrefois de la province du Languedoc, département de Haute Garonne, archevêché de Toulouse, France. Il émigra au Canada dans les dernières années du XVIIe siècle, en qualité de soldat de M. de Vaudreuil.
Il se maria à deux reprises. En premières noces, le 22 janvier 1697, au Cap-Santé, il épousa Marie Catalan, fille de Jean Catalan et de Jeanne Carreau, qui décéda en avril 1701, sans laisser d’enfants. En deuxièmes noces, à Ste-Famille de l'île d'Orléans le 31 janvier 1707, il se maria à Marie Perrault. François et Marie Perreault eurent douze enfants, dont sept (7) ont survécu.
En regardant le tableau ci-haut de la famille Mercure, on constate que les premiers arrivants s’établirent à Ste-Famille, Île-d’Orléans, pour ensuite déménager à Cap-Santé, Qc. Tous les descendants de François ne se sont pas cramponnés au village de Cap-Santé, cependant. Son fils Joseph avait un goût pour l’exploration plus fort que ses frères et soeurs, il semble.
En regardant le tableau ci-haut de la famille Mercure, on constate que les premiers arrivants s’établirent à Ste-Famille, Île-d’Orléans, pour ensuite déménager à Cap-Santé, Qc. Tous les descendants de François ne se sont pas cramponnés au village de Cap-Santé, cependant. Son fils Joseph avait un goût pour l’exploration plus fort que ses frères et soeurs, il semble.
Cap Santé, Québec
Mariage de François Mercure & de Marie Perrot
le 31 janvier 1707.
Baptême de Pierre Mercure (1722),
fils de François & de Marie Péro (Perreault).
Baptême de Marie-Anne Mercure,
fille de François et de Marie Perreault,
le 4 juin 1730.
Baptême de Marie-Angélique Mercure,
fille de François et de Marie Perreault,
le 24 mars 1720.
Baptistère de François Mercure,
fils de François et de Marie Perreault,
le 4 mai 1727.
Niveau 2 - Joseph Mercure & Anne Gauthier
Les Mercure à l’Île-du-Prince-Édouard
Les Mercure à l’Île-du-Prince-Édouard
Comment
explique-t-on la présence de la famille Mercure à l’Île-du-Prince-Édouard en
1751 ? Je crois avoir trouvé une réponse satisfaisante sur un site Internet.
L’auteur, qui s’intéresse au parcours de la famille Daigle, explique que des
Acadiens vivant en Nouvelle-Écosse ont été incités par l’abbé Le Loutre a quitté
aux environs de 1750 parce qu’il était inquiet de voir les relations entre les
autorités britanniques et les Acadiens s’effriter. C’est ainsi que des
familles sont déménagées à l’IPÉ.
À
partir de l’IPÉ, certaines familles ont continué vers le Québec pour revenir
s’établir à Écoupag. Ce fut le cas de la famille de Joseph Daigle. Il st donc
possible que les Mercure ait suivi un trajet similaire.
Référence
http://daigle.cma2014.com/en/genealogie
J’ai trouvé aussi le document suivant qui indique que les Thériault son passés de Beaubassin à l’IPÉ.
En 1751, Joseph vivait à l’Île-St-Jean (Île-du-Prince-Édouard) car son épouse, Anne Gauthier, y donna naissance à Louis en 1751 et à Marie-Louise en 1755. Cette dernière naissance coîncidait avec un événement tragique, celui de la Déportation des Acadiens et des Acadiennes. Où ces Mercure sont-ils allés en 1755 ?
Baptême de Catherine Marie Angélique Mercure,
fille de Joseph & Marie Anne Gauthier,
en 1766 à Rivière-Ouelle. Joseph était lieutenant
dans la milice britannique.
Pour la majorité des enfants de ce couple, j’ai trouvé les baptistères. Lorsque j’indique une date précise (jour, mois & année) dans le tableau, c’est que j’ai consulté le document dans les archives religieuses via la Collection Drouin, la Collection Tanguay ou les documents de référence de Jean-Guy Poitras.
Je n’ai trouvé aucun document qui décrit le parcours de cette famille québécoise établie à l’Île-St-Jean. Cependant, des documents du type recensement situe cette famille avec un regroupement d’Acadiens à Écoupag, NB, après la Déportation de 1755.
D’abord, le Révérend Bailly a répertorié en 1767-8 les chefs de famille établis à Écoupag NB, près de Fredericton. Les voici: Joseph Martin, Jean Martin, Louis Mercure, Michel Mercure, Jean-Baptiste Daigle,, Olivier Thibodeau, Jean Thibodeau, Joseph Théroault, Ignace Caron, Joseph Cyr, Pierre Pinette, François Violette, Joseph Roy, Daniel Goodine, Paule Potier, Fancis Cormier, Jacques Cormier, Jean-Baptiste Cormier, Pierre Hébert et Louis LeJeune.
Ensuite, il y eut la liste Maxwell. Cette liste est constituée des familles qui ont reçu du gouvernement du Nouveau-Brunswick les titres des terres (grants) qu’elles avaient défrichées dans la région d’Écoupag entre 1755 et 1783. Cette liste est plutôt longue. Je vous donne la référence.
Maxwell, Lilian M. Beckwith. An Outline of the History of Central New Brunswick to the Time of Confederation. Sackville N.B: Tribune Press, 1937. "Bicentennial Edition" printed in Fredericton, N.B: Centennial Print & Litho Ltd., 1984, pp. 33, 34.
Maxwell, Lilian M. Beckwith. An Outline of the History of Central New Brunswick to the Time of Confederation. Sackville N.B: Tribune Press, 1937. "Bicentennial Edition" printed in Fredericton, N.B: Centennial Print & Litho Ltd., 1984, pp. 33, 34.
J’ai préféré ajouter à la fin de ce document-ci un texte intégral qui donne la liste des habitants en 1783 à Ste-Anne de Fredericton peu avant l’éxode des Acadiens. Cette liste a été rédigée par quatre rédacteurs: Ebenezer Foster, Fyler Dibblee, James White & Gervis Say. Les noms de Michel & Louis Mercure font partie de cette liste.
La deuxième Déportation
Les Acadiens qui pensaient avoir trouvé un hameau de paix à Écoupag ont dû faire face à une nouvelle expulsion à la suite de l’arrivée inattendue des Loyalistes américains qui avaient perdu la guerre de la Révolution américaine. Le gouvernement britannique les transportaient dans plusieurs de leurs colonies. Mais, la majorité s’exilèrent au Canada où les terrains vacants étaient moins alléchants que les terres déjà cultivées. Les Loyalistes chassèrent les Acadiens d’Écoupag par tous les moyens et s’établirent sur leurs terres fonctionnelles.
Michel Mercure est présent à Écoupag NB en 1767
Michel Mercure est présent à Écoupag NB en 1785
peu avant son départ pour le Madawaska.
La fondation du Madawaska par des familles acadiennes
Certains Acadiens prirent le chemin de la côte Est. Par ailleurs, un groupe se mobilisa et décida plutôt de se rendre dans une région vierge à l’abri du gouvernement britannique lui-même. Cette région était le Madawaska. Lorsque ce groupe se mit en marche, en 1785, pour se rendre à destination, il s’agissait en définitive des pionniers du Madawaska. Un monument a été érigé en leur mémoire sur lequel on peut lire les noms de Louis Mercure et Michel Mercure, entre autres.
Niveau 3 - Louis Mercure & Madeleine Thibodeau
Louis Mercure a marié Madeleine Thibodeau. Aucun certificat de mariage n’a été trouvé pour ce couple. On ne sait pas non plus si le mariage a eu lieu au Québec ou en Nouvelle-Écosse. Louis est né à l’Île-du-Prince-Édouard en 1751. Puisque le couple a eu un enfant le 1er décembre 1773, Louis-Michel, on prétend que la mariage a eu lieu peu avant 1773.
Baptistère de Louis-Michel Mercure,
fils de Louis & de Madeleine Thibodeau,
le 1er décembre 1773.
Des documents montrent que Louis Mercure vivait à Écoupag et qu’il est devenu un pionnier du Madawaska. Les documents suivants montrent que son épouse, Madeleine Thibodeau, se trouvait en 1786 à Écoupag, en 1803 à St-Basile et qu’elle est décédée à St-Basile en 1823. Le déménagement des familles d’Écoupag au Madawaska a pu se faire sur une période s’étendant de 1785 à 1787.
Madeleine Thibodeau, épouse de Louis Mercure,
à Écoupag en 1786.
Madeleine Thibodeau, épouse de Louis Mercure,
à St-Basile en 1803.
Décès de Madeleine Thibodeau
en 1823 à St-Basile NB.
Décès de Louis Mercure
le 8 décembre 1817 à St-Basile NB.
Niveau 4 - Louis-Michel Mercure, en premières noces,
Marie-Anne Violette et, en deuxièmes noces,
Victoire Levasseur
Marie-Anne Violette et, en deuxièmes noces,
Victoire Levasseur
Louis-Michel Mercure a marié, en premières noces, Marie-Anne Violette. Le couple a eu un enfant qu’ils ont fait baptisé deux ans après sa naissance. Il s’agit de Louis Michel Adrien.
Baptistère de Louis-Michel Adrien Mercure,
fils de Louis-Michel & de Marie-Anne Violette,
le 19 mars 1806,
mais né le 9 février 1804 à St-Basile NB.
En deuxièmes noces, Louis-Michel Mercure a marié Victoire Levasseur le 9 février 1807.
Mariage de Louis-Michel Mercure & Victoire Levasseur
dans lequel nous apprenons que Louis-Michel était veuf
de Marie-Anne Violette.
(suite)
Baptistère de Suzanne Mercure,
fille de Louis-Michel & de Victoire Levasseur,
le 10 juillet 1808.
Baptistère de Marie Geneviève Mercure,
fille de Louis-Michel & Victoire Levasseur,
le 8 novembre 1809.
Mariage de Suzanne Mercure,
fille de Louis-Michel & de Victoire Levasseur.
Baptistère de Victoire Mercure,
fille de Louis Michel & de Victoire Levasseur,
le 2 mars 1811 à St-Basile.
Niveau 5 - Louis Mercure & Vénérande Pelletier
Louis-Michel-Adrien Mercure, connu comme Louis Mercure, épousa Vénérande Pelletier en 1833 à St-Basile. Ils eurent non moins de huit enfants: Louis-Bruno, Prudent, Sara, Israël, Victor, Alexis, Abraham, & Joseph.
Mariage de Louis Mercure & de Vénérande Pelletier,
le 7 mai 1833 à St-Basile NB.
Baptistère de Sara Mercure,
fille de Louis & de Marie Pelletier,
le 21 juillet 1838.
Baptistère de Prudent Mercure,
fils de Louis & de Vénérende Pelletier,
le 24 février 1837.
Baptistère d’Alexis Mercure,
fils de Louis & de Vénérende Pelletier,
le 24 février 1837.
Baptistère d’Alexis Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 18 juillet 1843.
Baptistère d’Abraham Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 13 février 1846.
Baptistère de Léon Israël Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 11 avril 1840.
Baptistère de Joseph Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 10 mars 1848.
Baptistère de Victor Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 14 janvier 1842.
Décès de Victor Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 12 septembre 1842.
Mariage de Bruno Mercure,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 30 juillet 1865.
Mariage de Prudent Mercure à Sophie Cyr,
fils de Louis & de Marie Pelletier,
le 27 février 1865 à St-Basile.
Mariage d’Israël Mercure à Ozité Albert,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 7 février 1865 à St-Basile.
Décès de Louis Mercure,
époux de Marie Pelletier,
le 14 juin 1876 à St-Basile.
Niveau 6 - Prudent Mercure & Sophie Cyr
Prudent Mercure a marié Sophie Cyr en 1865 à St-Basile. Personne n’a encore trouvé des traces de la famille de Sophie. Il est probable que cette famille vivait aux États-Unis.
Mariage de Prudent Mercure à Sophie Cyr,
fils de Louis & Marie Pelletier,
le 27 février 1865 à St-Basile.
Baptême de Marie Séverine Mercure,
fille aïnée de Prudent & Sophie Cyr,
le 25 mars 1866.
Baptême de Suzanne Mercure,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 11 mars 1867.
Baptême de Prudent Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 21 février 1873 (né le 20).
Baptême d’Élize Mercure,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 18 juin 1874.
Baptême de François-Régis Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 24 février 1876.
Baptême de Joseph Régis Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 23 avril 1877.
Baptême de Marie Alice Mercure,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 21 juin 1879.
Mariage Laura Mercure à Robert Lynch,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 1er juillet 1901.
Inhumation d’Alice Mercure,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 24 juillet 1881.
Baptême de Joseph Alfred Cyprien Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 24 janvier 1883.
Baptême de Joseph-Georges Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 11 septembre 1883.
Baptême de Séverine Mercure,
fille de Prudent & Sophie Cyr,
le 12 juillet 1884.
Décès d’Hubert Mercure,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 28 juillet 1893 à l’âge de 25 ans.
Recensement de la famille de Prudent Mercure
& de Sophie Cyr en 1871 à St-Basile NB.
Recensement de la famille de Prudent Mercure
& de Sophie Cyr en 1881 à St-Basile NB.
Recensement de la famille de Prudent Mercure
en 1891 à St-Basile NB.
Niveau 7 - Régis & Sophie Cyr
Les parents d’Aline Mercure-Gagné se sont mariés le 3 juillet 1867 à St-Basile. J’ai répertorié les onze (11) enfants de ce couple.
Mariage de Régis Mercure à Sophie Cyr,
fils de Prudent & Sophie Cyr,
le 3 juillet 1899 à St-Basile NB.
Même événement dans un registre civil.
On indique que Régis avait 22 ans
et Sophie Cyr, 19 ans à leur mariage.
et Sophie Cyr, 19 ans à leur mariage.
Baptême d’Alphée Mercure,
fils aîné de Régis & Sophie Cyr,
le 22 février 1900.
Baptême d’Edmond Mercure,
fils de Régis & Sophie Cyr,
le 11 mars 1902.
Baptême d’Albert Mercure,
fils de Régis & Sophie Cyr,
le 19 décembre 1903.
Baptême de Léo Mercure,
fils de Régis & Sophie Cyr,
le 27 mars 1905.
Baptême d’Aurore Mercure,
fille de Régis & Sophie Cyr,
le 20 février 1907.
Baptême d’Éva Mercure,
fille de Régis & Sophie Cyr,
le 7 mai 1909.
Naissance de Louis-Émile,
fils de Régis & Sophie Cyr,
le 17 décembre 1912 à St-Basile.
Naissance d’Edna Mercure,
fille de Régis & de Sophie Cyr,
le 31 juillet 1914 è St-Basile.
Baptême d’Aline Mercure,
fils de Régis & Sophie Cyr,
le 17 décembre 1912 à St-Basile.
Naissance d’Edna Mercure,
fille de Régis & de Sophie Cyr,
le 31 juillet 1914 è St-Basile.
Baptême d’Aline Mercure,
fille de Régis & de Sophie Cyr,
le 7 novembre 1917 à St-Basile.
Recensement de la famille de Régis Mercure et Sophie Cyr
en 1911 à St-Basile. Aline n’était pas encore née à cette date.
Recensement de la famille de Régis Mercure & Sophie Cyr
en 1901.
Liste de voteurs avec le patronyme Mercure
en 1901.
Recensement de la famille de Régis Mercure
& de Sophie Cyr en 1911.
& de Sophie Cyr en 1911.
Recensement de la famille de Régis Mercure &
de Sophie Cyr en 1921.
de Sophie Cyr en 1921.
Liste de voteurs avec le patronyme Mercure
à St-Basile en 1945.
Niveau 8 - Hormidas Gagné & Aline Mercure
Rochelle & Micheline
C12. Le parcours complexe de Michel Mercure
Rochelle & Micheline
C12. Le parcours complexe de Michel Mercure
Joseph Mercure a
épousé Anne Gauthier en 1747 à Cap Santé Qc. Le couple aurait
eu quelques enfants à l'ÎPE, dont Louis en 1751. Il est probable que
Michel, son frère, soit né au même endroit en 1756. Il est difficile de déterminer si Michel était plus jeune ou plus âgé que Louis.
En 1767, Michel Mercure est un habitant d’Écoupag. Il n’a que 11 ans. Il est donc raisonnable de croire que Joseph et Anne Gauthier se sont exilés à Écoupag. Cependant, il n’y a pas de trace de ce couple à Écoupag. Il faut se rappeler que Joseph était capitaine de milice pour le compte de l’armée britannique. Il n’avait pas à se sauver des Britanniques. La situation de ce couple est intriguante: leurs enfants se trouvent à Écoupag après 1755, mais pas eux.
En 1774, Louis Mercure, Michel Mercure, Jean-baptiste Cyr et Olivier Cyr sont témoins au mariage d’Armand Cormier et de Marie-Josephte Roy à Rivière-Saint-Jean, NB.
Nous avons des documents qui démontrent que Michel a marié Marie-Angélique Potvin à St-Louis de Kamouraska. Il a pu avoir 21 ans à son mariage. Le couple a eu des enfants à St-Louis, à Rivière-Saint-Jean NB (Écoupag) et à St-Basile. Michel et Angélique sont décédés à St-Basile.
En 1767, Michel Mercure est un habitant d’Écoupag. Il n’a que 11 ans. Il est donc raisonnable de croire que Joseph et Anne Gauthier se sont exilés à Écoupag. Cependant, il n’y a pas de trace de ce couple à Écoupag. Il faut se rappeler que Joseph était capitaine de milice pour le compte de l’armée britannique. Il n’avait pas à se sauver des Britanniques. La situation de ce couple est intriguante: leurs enfants se trouvent à Écoupag après 1755, mais pas eux.
En 1774, Louis Mercure, Michel Mercure, Jean-baptiste Cyr et Olivier Cyr sont témoins au mariage d’Armand Cormier et de Marie-Josephte Roy à Rivière-Saint-Jean, NB.
Nous avons des documents qui démontrent que Michel a marié Marie-Angélique Potvin à St-Louis de Kamouraska. Il a pu avoir 21 ans à son mariage. Le couple a eu des enfants à St-Louis, à Rivière-Saint-Jean NB (Écoupag) et à St-Basile. Michel et Angélique sont décédés à St-Basile.
Mariage de Michel Mercure & de Marie-Angélique Potvin,
le 14 juillet 1777. Une erreur a été commise dans la marge de gauche par le curé de l’époque.
Il faudrait lire, Marie Angélique Potvin
et non Marie Angélique Gauthier.
Marie-Angélique Potvin était, en définitive,
Marie-Angélique Pacrau dit Potvin.
En 1785, Michel se trouve à
Crock’s Point NB. La même année, on le retrouve à St-Basile, Madawaska. Ces documents qui le démontrent sont de Léo G. Cyr. Michel faisait sûrement partie du premier contingent d’Acadiens à obtenir des concessions de terres au Madawaska.
Nous avons des documents qui montrent sans équivoque que Michel se trouvait en Écoupag avant 1785 et qu’il a déménagé au Madawaska en 1785.
Nous avons des documents qui montrent sans équivoque que Michel se trouvait en Écoupag avant 1785 et qu’il a déménagé au Madawaska en 1785.
Le document suivant est révélateur du parcours du couple Michel Mercure et Angélique Potvin. Le R. P. Charles Hott, curé de la mission de St-Basile a baptisé plusieurs enfants qui avaient vécu à Écoupag sans les services religieux de base à cette époque. Par exemple, il a baptisé Françoise Mercure en 1806 alors qu’elle était née le 21 juin 1780. Ses parents étaient Michel et Angélique Potvin de Rivière-St-Jean, NB.
Baptême de Pierre Mercure,
le 24 septembre 1790 (né le 23 juillet) à St-Basile,
fils de Michel & Angélique Potvin.
Mariage de Françoise Mercure,
fille de feu Michel Mercure et Angélique Potvin,
le 12 mai 1812. Donc, Michel est décédé
avant cette date de 1812.
le 24 septembre 1790 (né le 23 juillet) à St-Basile,
fils de Michel & Angélique Potvin.
Mariage de Françoise Mercure,
fille de feu Michel Mercure et Angélique Potvin,
le 12 mai 1812. Donc, Michel est décédé
avant cette date de 1812.
Décès de Michel Mercure en 1810 à St-Basile NB.
On doit déduire par ce certificat de décès que Michel ne connaissait pas son âge avec précision. Mais, il est possible que Michel connaissait sa date de naissance et son entourage aussi. Il pourrait bien être né en 1748, et non en 1756 comme il est indiqué dans la Collection Tanguay. Qu’est-ce qui me permet d’arriver à cette hypothèse que Michel serait né en 1748 et non en 1756 ?
Les parents de Michel et Louis se sont mariés en 1747 à Cap Santé Qc. J’ai trouvé les baptistères de plusieurs de leurs enfants à partir de 1751, mais pas celui de Michel. C’est inusité que des parents aient eu des enfants seulement à partir de cinq années après leur mariage. Donc, Michel a pu être naître entre 1748 et 1750.
Les parents de Michel et Louis se sont mariés en 1747 à Cap Santé Qc. J’ai trouvé les baptistères de plusieurs de leurs enfants à partir de 1751, mais pas celui de Michel. C’est inusité que des parents aient eu des enfants seulement à partir de cinq années après leur mariage. Donc, Michel a pu être naître entre 1748 et 1750.
Quoi qu’il en soit, en 1783, Michel vivait déjà sur une terre à Écoupag depuis 14 ans. Louis et Michel aussi transportaient le courrier de Québec à Halifax, surtout Louis, semble-t-il. Bien avant de s’établir au Madawaska, ils naviguaient donc sur le fleuve St-Jean et la rivière Madawaska. Ce travail de courrier les a sûrement fait connaître des autorités Britanniques. Voici ce que dit l’abbé Thomas Albert de Louis Mercure.
Autre document
De g. à dr. Bertin Nadeau, Aldéric Daigle, Bertin Nadeau
& Aline Mercure-Gagné.
(Photo tirée du Livre Souvenir Clair NB 1889-1989)
À sa droite, son époux, Hormidas Gagné.
(Photo extraite du site FB CLAIR, NB)
Aline Mercure-Gagné 1917-2011
C13. Aline: une femme aux multiples talents
De par sa profession d’enseignante à l’école Ste-Thérèse, Aline était fort impliquée dans la communauté. Elle a donc participé à l’éducation des enfants couvrant deux générations.
Puisqu’elle était organiste à l’église, elle participait activement à toutes les activités religieuses. Ce travail exigeait d’elle une totale disponibilité et elle devait ajuster sans cesse sa vie quotidienne en fonction des exigences de la communauté.
L’orchestre « Les Melo Tones »De g. à dr. Bertin Nadeau, Aldéric Daigle, Bertin Nadeau
& Aline Mercure-Gagné.
(Photo tirée du Livre Souvenir Clair NB 1889-1989)
Comme le montre la photo ci-haut, elle ne touchait pas seulement l’orgue à l’église, mais lle jouait aussi du piano avec l’orchestre « Les Melo Tones ».
En face, au bout de la table, Aline Mercure-Gagné.À sa droite, son époux, Hormidas Gagné.
(Photo extraite du site FB CLAIR, NB)
Certes,
Aline appartenait à une famille qui lui a transmis des valeurs sociales,
éducationnelles et artistiques. Mais, c’est surtout grâce à ses efforts qu’elle
est parvenu à jouer un grand rôle dans la communauté de Clair. Elle était une
source d’inspiration pour les femmes de son époque. Merci Aline !
Aline Mercure-Gagné 1917-2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire